Le coup d’envoi de la 5e édition de la Duo Concarneau – Challenge BFR Marée Haute sera donné ce jeudi 12 septembre, à 14 heures. Les 69 duos en lice (50 en Série et 19 en Proto) s’élanceront alors pour une grande boucle de 275 milles au départ à et l’arrivée de Concarneau avec pour seuls grands points de parcours obligatoires la marque SN1 au large de Saint-Nazaire, puis les Pierres Vertes, au large de la pointe Saint-Mathieu. Un parcours que la Direction de course a délibérément choisi de laisser très ouvert afin de faire la part belle à la stratégie, ce qui n’est évidemment pas pour déplaire aux marins qui devraient, en prime, réaliser une grande majorité du parcours à des allures portantes et ainsi trouver au maximum de plaisir pour terminer leur saison, l’épreuve organisée par la Société des Régates de Concarneau étant le dernier rendez-vous off-shore du circuit Mini 6.50 2024.
Après deux jours consacrés aux contrôles des bateaux et à la confirmation des inscriptions, les 138 marins engagés dans la 5e édition de la Duo Concarneau – Challenge BFR Marée Haute vont donc entrer dans le vif du sujet ce jeudi après-midi, avec, au programme, un parcours de 275 milles entre l’estuaire de la Loire et la pointe Bretagne. Un tracé que la Direction de course a finalement décidé de leur faire réaliser dans le sens horaire. « Ce choix a été fait pour deux raisons. En premier lieu, par souci « d’équité » puisqu’avec un départ prévu à 14 heures, les retardataires se retrouvaient exposés au risque de ne pas passer le Raz de Sein avant la bascule et donc de se prendre une marée dans les dents d’entrée de jeu. Ensuite, parce qu’en partant d’abord par le sud, cela va leur garantir davantage d’allures portantes, ce qui est toujours plus amusant », explique Annabelle Moreau, soucieuse d’offrir aux coureurs le parcours le plus ludique possible sans toutefois oublier de corser la donne sur le plan stratégique. « Afin de laisser le jeu le plus ouvert possible, les duos pourront choisir de passer librement Belle-Ile puis l’Occidentale de Sein. Le fait qu’il y ait très peu de marques de passage obligatoires va les obliger à bien travailler leur navigation, ce qui est une volonté de notre part », ajoute la Directrice de course.
Un jeu ouvert en grand
De fait, la course promet d’être tactique d’autant que les conditions s’annoncent assez complètes et quasi parfaites, avec de très faibles coefficients de marée (autour de 30), des vents modérés à dominance nord puis une petite bulle sans vent dans la journée de vendredi. « Tout est réuni pour prendre un maximum de plaisir sur l’eau et pour moi c’est clairement l’objectif numéro 1 sur cette épreuve car ma saison est, entre guillemets, déjà acquise. Je veux profiter pleinement ce dernier évènement off-shore de la saison, sans me mettre de pression de résultat », annonce Antonin Chapot (1043 – Bip Bip), le récent vainqueur de la Les Sables – Les Açores – Les Sables en bateau de Série, qui a choisi Thomas Retaillaud, l’un de ses partenaires d’entraînement au Pôle de La Turballe, pour l’épauler. « Stratégiquement, ce qui nous attend s’annonce fun mais pas très évident. Ça risque d’assez changeant. Il va notamment falloir jouer au mieux avec les courants et les effets locaux, en particulier à l’entrée du chenal de Saint-Nazaire puis du côté d’Ouessant. Le match promet d’être serré car sur les épreuves en double, le niveau est toujours plus homogène qu’en solitaire. Ça va se jouer à 100%, avec très peu de moments de répit ! », prévient l’ingénieur.
Se faire plaisir pour la « der » off-shore de la saison
Un avis partagé par Robinson Pozzoli (1026 – Uoum), le tenant du titre chez les Proto qui a, pour sa part, fait appel à Bruno Lemunier, le vainqueur en titre chez les Série avec lequel il a participé à la Mini Fastnet en 2023, pour l’accompagner lors de cette édition. « Après la SAS, j’ai cravaché pour réparer le bateau et pouvoir m’aligner sur cette Duo Concarneau et essayer d’être performant. Le plateau est toutefois encore une fois très relevé, avec près d’une dizaine de tandems qui peuvent prétendre à la victoire, aussi bien dans une catégorie que dans l’autre, et des bateaux contre lesquels on n’a pas encore ou très peu régaté comme le 945 (Les Entrepreneurs du Golfe), le foiler de Basile Gautier et Arthur Meurisse. Personnellement, mon but est de finir la saison en beauté. Il y a deux ans, j’étais totalement novice. Cette année, c’est très différent mais j’espère continuer d’apprendre au côté de mon c-skipper qui n’a toutefois encore jamais fait de portant dans du vent fort sur ce bateau. Mon ambition est d’y aller à fond, sans restriction, puisqu’il n’y a pas de course derrière. Je veux vraiment profiter à 100% du fait d’être sur l’eau ! », a terminé le Guadeloupéen, résumant ainsi le sentiment général de la flotte. Une flotte qui, selon les derniers routages, devrait se présenter sur la ligne d’arrivée à partir de samedi matin et pendant 24 heures.
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